| Éditorial
Rosetta nous donne des nouvelles de la comète Tchouri, la sonde New Horizons survole Pluton en rase motte : les histoires en provenance des étoiles nous fascinent… Depuis toujours, les étoiles, comme les contes, ont été des guides pour la découverte et l’apprentissage du monde. Chaque civilisation a mis en récit ce qu’elle voyait dans la marche répétée des astres sur la voûte du ciel.
Ce numéro d’été de La Grande Oreille vient comme une respiration dans le cours d’une année souvent trépidante et quelque peu stressante, où le temps s’enfuit sans retour. Pendant l’été, nous disposons enfin du temps de vivre et, allongés dans l’herbe, éloignés des lumières de la ville, nous pouvons contempler les étoiles et nous évader
dans le ciel.
Si ce numéro nous invite à rêver et à écouter des histoires sous les étoiles, il nous rappelle aussi que nous devons protéger notre ciel. Car, dans bien des endroits, pour la première fois dans l’histoire humaine, les étoiles ne sont plus visibles. « Les lampadaires ont éteint le ciel, et ont rompu sa relation avec l’homme. Les étoiles aujourd’hui sont des êtres fictifs ! » comme le dit Hubert Reeves. C’est que les étoiles ont pour prédateur la dévorante lumière des lampadaires et des néons publicitaires, qui contribue, avec d’autres pollutions lumineuses, à nous enfermer dans un jour perpétuel, également néfaste à notre environnement.
Alors éteignons les lumières, levons les yeux vers le ciel et partons en compagnie de tous ceux qui ont si bien su raconter les étoiles, la lune et leurs mystères.
Au-dessus des étangs, au-dessus des vallées,
Des montagnes, des bois, des nuages, des mers,
Par delà le soleil, par delà les éthers,
Par delà les confins des sphères étoilées,
Mon esprit, tu te meus avec agilité,
Et, comme un bon nageur qui se pâme dans l’onde,
Tu sillonnes gaîment l’immensité profonde
Avec une indicible et mâle volupté.
Charles Baudelaire, Les fleurs du mal, « Élévation ».
Un grand merci à nos lecteurs qui sont nombreux à nous aider, suite à notre appel. Dans le ciel du conte, l’étoile de La Grande Oreille ne s’est donc pas éteinte ! Mais pour qu’elle puisse continuer à briller, elle a encore besoin de vous tous qui aimez le conte. Bel été à l’écoute des histoires et du « doux frou-frou » des étoiles au ciel.
Lionnette Arnodin et toute la rédaction.
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| Documents Complémentaires
Sélection de poèmes réalisée par Isabelle Sauvage, que nous remercions.
Le Bouvier et la tisserande, Isabelle Sauvage
| Les vidéos qui accompagnent ce numéro
Extrait de Achille Millien, passeur de mémoire, Jacques Tréfouël et Daniel Hénard
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