N°59-60 – Cendrillon, de l’ombre à la lumière

 

| Éditorial

Chers amis lecteurs,
Au moment où nous bouclons, viennent de se produire les attentats de Charlie Hebdo, de Montrouge et de la porte de Vincennes. Ces événements nous donnent l’occasion de rappeler notre attachement aux libertés d’expression et de pensée visées symboliquement par les terroristes, même si ces libertés passent par la caricature, l’humour et l’irrévérence (et on sait à quel point le conte peut parfois se montrer irrévérencieux !). Nous avons évoqué récemment, dans le numéro 57 de La Grande Oreille, les histoires de Nasr Eddin. Nées avec la tradition soufie, qui est au cœur de l’Islam, ces histoires sont des trésors de liberté frondeuse, et ne manquent pas de brocarder avec humour le dogmatisme et le fanatisme.

Par ailleurs, c’est un des traits de l’esprit français d’avoir toujours su se moquer des puissants, qu’ils soient religieux ou laïques. Depuis le Moyen Âge, avec Le Roman de Renard, puis avec Rabelais, Molière, La Fontaine, Voltaire, Victor Hugo et les caricatures de Daumier, pour ne citer que quelques noms parmi les plus célèbres, la France a toujours su préserver son droit à la parole, à la satire, à la farce et à la parodie.

La Grande Oreille consacre son nouveau numéro au personnage le plus populaire et le plus aimé de tous les personnages de conte : Cendrillon. Perrault nous en donne une image, Grimm, une autre. Mais, dans les traditions orales, il existe des centaines, peut-être même des milliers de versions de Cendrillon à travers le monde ! C’est aussi le conte qui a connu, et de loin, le plus d’adaptations tant sur les planches qu’au cinéma. Pour essayer de rendre compte d’un tel récit qui, au fil du temps, s’est élevé au rang de véritable mythe, un seul numéro eût été insuffisant : Cendrillon s’y serait trouvée à l’étroit ! C’est pour cela que nous lui consacrons deux numéros réunis en une seule parution. Nous tenons à remercier très chaleureusement Nicole Belmont qui a bien voulu prendre en charge ce dossier exceptionnel.

Chers amis lecteurs, n’hésitez pas à réagir et à vous exprimer sur ce que vous allez lire. Pour ce faire, il vous suffit de vous rendre sur lagrandeoreille.com et de cliquer sur « vos réactions ». Toute la rédaction vous adresse ses vœux pour une année chaleureuse, généreuse et sereine et vous remercie de votre soutien et de votre fidélité qui nous sont particulièrement précieux par les temps qui courent.

Lionnette Arnodin et toute la rédaction.


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| Documents Complémentaires

“Grain de Grenade” in Contes & Légendes Populaires du Maroc, Doctoresse Légey.
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“‘Âicha Rmâda ‘Âicha souillée de cendres”, in Contes populaires de Tunisie, Naceur Baklouti.
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| Errata

L’article de Karine Mazel-Noury, « Le nouveau conte », contient deux coquilles qui gênent la compréhension :

– page 195, deuxième paragraphe de la première colonne, il faut lire :
Enfin, nous devons affiner et affirmer nos spécificités afin d’être évalués selon nos propres critères.

– page 195, deuxième paragraphe de la deuxième colonne, il faut lire :
Je perçois le risque de voir se multiplier des spectacles dits de nouveau conte, qui tourneraient systématiquement le dos aux contes traditionnels et se contenteraient d’une forme séduisante et bien léchée tout en s’exonérant d’un travail en profondeur sur la parole et le récit.

Vous pouvez lire l’article complet expurgé des coquilles en cliquant sur le pictogramme ci-dessous :

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