| Éditorial
Pour fêter le passage de 2009 en 2010, La Grande Oreille a choisi de vous parler… de passages ! De passages à la fois réels, concrets et hautement symboliques, tels ces ponts qui relient deux pays, deux populations, et donc deux imaginaires. Ces passages, qu’ils soient portes, chemins ou forêts, n’ont rien de magique : ils sont tous ancrés dans la réalité la plus quotidienne ; et pourtant, ils gardent encore en eux quelque chose d’initiatique et de mystérieux.
Nous vivons une époque transitoire entre un hier parfois idéalisé et un demain aux contours flous. Autant dire que nous sommes dans un temps de passage, ou dans une zone de marge !
Seulement, un passage n’est pas un lieu de séjour : on ne peut s’y installer. Et si on s’arrête plus que nécessaire, on risque de devenir comme un héros de conte perdu à jamais dans les brumes d’un marais, ou comme un défunt maudit condamné à l’errance perpétuelle.
Pour retrouver nos repères, nous avons besoin de passeurs. Passeurs de mémoire et de savoirs auxquels notre revue fait de plus en plus appel. Ces conteurs, ces chercheurs nous indiquent les chemins possibles et nous aident à avancer.
Ce sont deux de ces passeurs que nous voulons remercier pour leur collaboration à ce numéro.
Un grand merci donc à Natacha Rimasson-Fertin et à Martin de la Soudière.
Joyeuse année et belle lecture !